Dans le cas où les produits cosmétiques eux-mêmes ne possèdent pas de propriétés antimicrobiennes adéquates, des agents de conservation antimicrobienne peuvent être ajoutés pour éviter la prolifération ou limiter la contamination microbienne qui, dans les conditions normales de conservation et d’emploi pourrait se produire et entraîner un risque d’infection pour l’utilisateur et une détérioration du produit.
C’est pourquoi, au cours de la phase de développement d’un produit cosmétique, il doit être démontré que l’activité antimicrobienne du produit telle quelle ou, si nécessaire, additionnée d’un ou de plusieurs agents de conservation, assure une protection appropriée contre les effets nocifs qui peuvent résulter d’une contamination microbienne ou d’une prolifération au cours de la conservation et de l’usage du produit.

Il incombe au fabricant de fournir les informations permettant de démontrer, pour le produit, que la sécurité est assurée et que le niveau de risque est acceptable.
L’évaluation de la protection antimicrobienne d’un produit cosmétique, très connu par l’appellation chalenge est un essai indispensable. Cet essai encadrer par la norme ISO 11930 implique, pour chaque micro-organisme d’essai, de mettre en contact la formulation avec un inoculum calibré, puis de mesurer l’évolution du nombre de microorganismes à des intervalles de temps définis, pendant une période définie et à une température définie.
Les propriétés de conservation du produit sont adéquates si, dans les conditions de l’essai, une diminution importante ou, selon le cas, l’absence d’augmentation du nombre de microorganismes dans la préparation ensemencée se produit après les temps et aux températures prescrits.